Un trou bleu sur le ciel troublé
Un pinson qui fait signe au sapiens
Un mercenaire des airs ambivalents
Que l’horizon essaie d’assassiner
Mais les lilas mais les tilleuls mais les bouleaux
Le font renaître de leurs entrailles mauves
En aspergeant la masse nébuleuse
Mortellement mitraillée par le bleu
Des silhouettes ailées qui s’accélèrent
À mesure que le bleu se fonce
Et que le rouge épuise ses ressources
De rougissement et le noir surgit
Des fissures entre les façades et les façades
Qu’on appelle ciel même si l’on dit ça en souriant
Car on ne dit pas ciel dans le contexte social
Pinson on ne dit pas non plus ni sapiens
Mercenaire si mais c’est une exception
À part cela on garde bien la distance
Quand on est hors de son cercle intérieur
Qui est si mince lui que l’on le décèle
Seulement en faisant zoom sur son selfie
Et là soudain dans les yeux noisette
Où le soleil déversa ses faisceaux
On trouve le ciel partiellement azur
Et un pinson superposé sur l’âme