Alien

Un arbre mouillé dans les coordonnées mouillées
Cerné des gouttes qu’un réverbère a mises sur ses rameaux
Un arbre noir glissant comme un alien
Et moi qui le regarde comme Ripley

Le bleu le noir je prends un peu de deux
Comme si j’avais le droit de séparer
Le reste du ciel de la route tailladée
Par les ombres des fûts mais je le fais pareil

Un nombre gênant des morts en Palestine
Reste dans l’air imbu de mi-janvier
Quand je passe devant un taxi solitaire
Où scintillent le chauffeur et son ennui

La transparence l’aérosol qui forme des cônes
Une longue taffe la friture de radio
Ce sont eux les méchants eux les atroces eux les cons
Le mégot tombe sur le pavé le moteur démarre